Revivre les instants magiques

Sortie aujourd'hui du numéro 253 de FLUVIAL, où vous trouverez, entre autres choses passionnantes, un article que j'ai écrit sur mon voyage à bord du Kaïros en août dernier.

Souvenez-vous, c'était ça :

en aval de l'écluse 7 du canal des Houillères de la Sarre

Ou bien encore ça :

écluse 16 du canal des Houillères de la Sarre

Et aussi ça :

en amont de l'ancienne écluse 1, canal de la Marne au Rhin

 

Et un grand moment, le passage de l'écluse de Réchicourt :

Un grand merci à Gil et Marine Bouchard, l'équipage du Kaïros, à Bruno, Laurence, Jean et Cathy, les passagers, pour les aventures partagées pendant six jours. Merci également à l'équipe de Fluvial, pour avoir accepté mon article, et pour m'avoir accompagnée avec bienveillance dans l'autre sorte d'aventure que représente  une première publication dans la presse.

NB : Possibilité de télécharger l'article au format pdf sur le site du magazine, pour une somme modique (moins de 2 euros).

Des nouvelles de Michel Houellebecq

La vie n'est pas un long fleuve tranquille pour Michel Houellebecq ni pour ceux qui aiment son travail : une pièce de théâtre, tirée des Particules élémentaires, vient d'être retirée de la programmation du festival de Dubrovnik. Les organisateurs craignent des attentats. Le réalisateur se désole : "Cet acte de censure est en fait un ordre intimant à renoncer à utiliser l'intelligence".

Dans le même temps, Houellebecq donne une interview à la chaîne flamande VTR. On le voit avec meilleure mine, un peu remplumé, un peu mieux coiffé mais transpirant sous les spots dans sa parka noire. Il semble au comble d'une lassitude agacée : il écourte l'interview, dit qu'il arrête la promotion de Soumission, les médias anglo-saxons pourront se brosser. En néerlandais, le livre s'intitule Onderworpen.

 

Nouveau lieu pour les Scriptomanes

Les Scriptomanes ne seront pas restés nomades longtemps ! Ils prendront place désormais dans un joli endroit à découvrir, l'Atelier du 59, un atelier d'artiste situé au 59 rue Sadi Carnot à Malzéville. Un grand merci à Bérangère Goossens pour son accueil chaleureux !

Rendez-vous samedi 23 mai pour la découverte in situ, je vous attends.

>>> Prochain atelier :

samedi 23 mai de 10h à 13h

à l'Atelier du 59, 59 rue Sadi Carnot à Malzéville (54)

Au programme : A travers la presse, Tentative d'auto-portrait et En chanson.

 

Prochain atelier des Scriptomanes le samedi 23 mai

La Galerie KD ayant de façon abrupte mis fin à notre collaboration, les Scriptomanes sont provisoirement nomades ! En vue, soit un atelier au jardin, ici ou ailleurs, ou dans un autre lieu artistique avec lequel je suis déjà en contact : affaire à suivre ! Dans tous les cas, ce sera à Nancy ou Grand Nancy, pas d'inquiétude pour les marcheurs ou les vélocipédistes.

Une seule chose est certaine à la date d'aujourd'hui : le menu. Au programme, A travers la presse, Tentative d'autoportrait et En chanson, trois thématiques d'une heure chacune environ. Les horaires sont inchangés : 10h-13h, avec café et chocolat.

Pour plus d'informations, me contacter en haut de page. Bonne semaine !

Coup de coeur, absolu coup de coeur

C'est toujours très excitant d'avoir une vraie surprise, de découvrir un bijou littéraire, presque par hasard. Je viens de terminer Devance tous les adieux, d'Ivy Edelstein, un premier roman magistral.

Il n'y a que de belles et bonnes raisons d'aimer ce texte, je vous les livre comme elles me viennent :

- le titre, emprunté à Rilke

- la nouvelle collection Points Vivre, des livres imprimés avec amour, beau papier, belle couverture

- la préface de Christian Bobin :  Christian Bobin a aimé ce livre, j'étais sûre de l'aimer aussi

- le sujet : presque trente ans après, l'auteur nous parle du suicide de son père, "L'un de ces hommes qui veulent être plus heureux que Dieu ne l'a prévu." Il déroule dans le désordre la pelote des souvenirs, sans aucun pathos, avec au contraire une belle gravité : "aucun mort ne retire rien à la splendeur du monde". Il nous parle des rapports père-fils, mais aussi des champs de colza au soleil, de Victor Hugo et Nicolas Fouquet, et de la vie qui continue.

- l'écriture : un travail sur la langue magnifique, avec des figures de style ciselées (une barbe vexée), des expressions hors des sentiers visités et revisités (le coeur ballant)(la gorge nouée de mille noeuds de malheur) (un soleil judéo-berbère), des images fortes (il me salue comme on laisse un prisonnier au parloir) (l'homme-flic se jette dans ma chambre comme un bandit dans un coffre-fort), et des phrases dont aucun mot en trop ne dépasse : "Sur une plage fournaise, cet été-là dans le nord de l'Italie, avec ma fille et ma femme, j'ai quarante ans."

Précipitez vous chez votre libraire favori, il ne faut pas manquer la lecture de ce diamant noir.

Devance tous les adieux, Ivy Edelstein, Points Vivre 2015, 108 p, 8,70 euros