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01/04/2015

Bilan normand

Il y a dix jours exactement, j'étais au Salon du Livre de Paris pour présenter mon deuxième roman, La Bonne DistanceUn grand merci à mon éditeur et à son équipe, qui se sont démenés pendant quatre jours pour exister dans cette immense foire du livre. 

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C'était la première fois que je me rendais dans ce temple de la consommation littéraire : impressionnant. A 15h00, au dehors, une queue de cinquante mètres de long au moins : il y a encore des lecteurs. Je n'épiloguerai pas sur le fait qu'aucun ne s'est arrêté devant moi… Jean Birbaum en parle ici très bien et cela m'évite de me plaindre : nous étions nombreux à ne pas être mieux lotis.

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En revanche, une belle rencontre avec Régis Jauffret qui dédicaçait son dernier ouvrage Bravo (Seuil). J'ai eu le plaisir de parler avec lui quelques minutes, délicieuses et inoubliables.

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Je n'ai pas encore lu Bravo et j'en parlerai ici dès que cela sera fait. En attendant, je ne peux que vous conseiller de jeter un oeil sur cet auteur si vous ne le connaissez pas encore : un style magnifique, au service de névroses diverses, particulièrement décapantes : hantise de la mort et du vieillissement notamment. Son meilleur roman à mon avis : Claustria dont j'ai déjà parlé dans une note plus ancienne. Un texte oppressant dont il avoue lui-même avoir eu beaucoup de mal à émerger.

Quelques lignes que Régis Jauffret nous offre en préface à Bravo : "Avec l'enthousiasme des désespérés, je continuerai à écrire tant qu'il me restera des mots. J'en ai des silos remplis jusqu'à la gueule et je ne me rendrai pas avant des les avoir dégoupillés jusqu'au dernier".

C'est ce que je vous souhaite, Monsieur Jauffret, ainsi qu'à vos lecteurs, n'en déplaise à Aymeric Caron, tentant samedi dans On n'est pas couchés, de démontrer la supposée faiblesse de votre style en comptant le nombre d'occurences du mot "comme" dans votre texte. Pitoyable façon de parler littérature avec l'un des plus puissants auteurs français contemporains…