04/12/2013
Un week-end à Lunéville
Je remercie chaleureusement le Cercle Léopold pour l'organisation du Salon Lunélivre, si convivial, avec le délicieux buffet du samedi midi où l'on découvre les recettes de gâteaux personnelles des organisatrices, avec les rencontres entre auteurs, si rares et si riches pourtant, et l'accueil très chaleureux et amical de la librairie Quantin qui fête ses 130 ans cette année ! Un merci tout particulier à Benoît Tallot et Emmanuelle Quantin pour toute l'énergie qu'ils mettent dans la défense des livres, des auteurs et de la lecture.
En images, ça donne ça :
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29/10/2013
Il faut lire d'urgence le dernier Brigitte Giraud
Je viens de refermer « Avoir un corps », le dernier roman de Brigitte Giraud. La première réflexion qui me vient est qu’il ne suffit pas de se fier au titre pour acheter ou ne pas acheter un livre. « Avoir un corps » ne me disait rien qui vaille, et je serais passée à côté de ce livre magnifique si je n’avais pas vu Brigitte Giraud à la Grande Librairie. Elle m’a plu, ce qu’elle disait de son livre m’a plu et je l’ai acheté. J’ai bien fait.
Je viens de le refermer, disais-je, et je reste sonnée. Je dirais bien bouleversée, si je ne détestais pas ce mot pour ce qu’il évoque en moi de pathos et d’hystérie. Sonnée, donc. Le point de vue adopté est très séduisant : raconter sa vie depuis l’enfance par le prisme unique du corps. Les vêtements de fille qui empêchent de jouer vraiment, les chaussettes qu’il faut remonter pour avoir l’air convenable, les boutons de la scarlatine qui isolent du monde, le refus de devenir une usine à enfant… C’est intelligent, très sensible et particulièrement bien écrit. Et puis à la fin, le deuil, la douleur, toujours par le prisme du corps et lui seul : perte du goût, de l’appétit, du sommeil, perte de la densité, et plus tard la vie qui revient par l’odeur du café dont on redécouvre l’existence et le premier chili con carne qu’on se surprend à cuisiner. Des détails ? Loin de là. La charge émotionnelle traverse le papier comme l’eau le buvard et on se retrouve… j’allais dire bouleversé. Le texte le plus fort que j’aie lu ces derniers temps.
Si vous êtes une femme, lisez-le, il vous parlera comme à une sœur. Si vous êtes un homme, lisez-le aussi, vous découvrirez ce qu’est la vie dans un corps de femme. Vous êtes un homme écrivain ? Ecrivez-vite le pendant masculin de ce livre, je suis impatiente.
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16/09/2013
Trois jours de folie au Livre sur la place !
13, 14 et 15 septembre 2013 : trois jours qui donnent le tournis, au sens propre ! 27 heures sous une tente, dans les courants d'air et le brouhaha permanent, à regarder les gens défiler devant vous jusqu'à en avoir la tête qui tourne…
Avoir le coeur qui bat quand un inconnu s'empare de votre livre, le tourne, le retourne, le feuillette et puis s'en va en l'abandonnant sur une pile qui ne diminue pas assez vite à votre goût… Parler à des gens de livres, d'écriture, de littérature avec un sentiment d'émulation, trois jours d'immersion… Voir des amis venus vous encourager, sans eux le livre n'aurait jamais démarré…
Avoir le plaisir de savoir que Benoît Fourchard n'est pas loin, il sait pourquoi je dis ça…
Faire ses premières dédicaces avec la sensation d'une belle aventure qui démarre…
Et puis voir la queue qui s'allonge devant David Foenkinos et Amélie Nothomb et se dire que la route va être longue jusqu'à pouvoir se passer d'un travail alimentaire… Voir aussi à ma gauche Annie Duperey vendre en 45 minutes l'ensemble des livres présents devant elle… Des pensées contradictoires et ambivalentes dans la tête en permanence… Au final, de la joie surtout, et de belles rencontres : merci à Annie Butor pour ce compagnonnage de trois jours si agréable !
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30/08/2013
La plus belle chose qui puisse m'arriver
Une très belle nouvelle : je serai au Livre sur la Place à Nancy les 13, 14 et 15 septembre prochains avec mon roman Le Noeud de pomme ! Une occasion unique de montrer mon travail et de rencontrer des lecteurs, je mesure ma chance et suis impatiente d'y être ! Merci à mon éditeur et à la librairie l'Autre Rive qui m'accueille sur son stand.
Venez m'encourager et faites passer l'info ! Merci à tous et à bientôt
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21/08/2013
Yann Moix me met de mauvaise humeur
Qu’un auteur comme Houellebecq, avec son ironie ambiguë et ses prises de position radicales soit le déclencheur régulier de polémiques, cela n’a rien de surprenant. Mais que Christian Bobin soit un écrivain tout aussi – quoique plus discrètement - controversé est plus étonnant. Ceux qui aiment Bobin l’aiment follement mais ne le disent pas assez fort et ceux qui le détestent crient à la bondieuserie, mièvrerie et autres substantifs en –rie plus ou moins flatteurs. Je me souviens d’un papier de Yann Moix dans le Figaro, disant qu’il préférait la littérature à Christian Bobin, et le traitant au passage d’imbécile, mais passons…
Alors pour faire court, commençons par cette histoire de mièvrerie : voici une phrase extraite de « Un assassin blanc comme neige » (Gallimard, 2011)
J’attends d’un poème qu’il me tranche la gorge et me ressuscite.
Pour la mièvrerie, vous repasserez.
Dans son article, Moix extrait avec une grande mauvaise foi les phrases de leur contexte, tronquant ainsi les images ou les métaphores pour les rendre ridicules.
Voici ce que moi je choisirais, toujours dans le même livre :
Une douleur enfièvrait son poème comme si dans chaque caractère d’imprimerie passait un serviteur tenant une torche (…)
Et ça aussi :
Lire, c’est ajouter au livre, découvrir, en s’y penchant, son propre visage dans la fontaine de papier blanc.
Tout en ayant conscience du grand écart que sont capables d'effectuer mes goûts littéraires, j’aime à la fois Houellebecq et Bobin. En matière de littérature, rien n’est manichéen.
19:59 Publié dans Billets | Tags : chambrot, bobin | Lien permanent | Commentaires (0)