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30/09/2015

DUETTO Michel Houellebecq

Sortie le 1er octobre de mon premier ebook : "DUETTO Michel Houellebecq" aux Editions Nouvelles Lectures

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Ligne éditoriale de la collection DUETTO : "un écrivain parle d'un écrivain". Il s'agit d'un court texte, qui se lit en 20 minutes sur un smartphone, une liseuse, une tablette ou un ordinateur. Le propos est de raconter, sous forme d'un "essai incarné", une passion littéraire. Cela n'étonnera personne que j'aie choisi Houellebecq pour cet exercice d'admiration jubilatoire !

Dans la même collection, six autres opus, dont le merveilleux "DUETTO Duras" par Patrick Grainville :

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Dans la collection "Pages retrouvées", les éditions Nouvelles Lectures proposent également un très beau texte de Jean Giraudoux, la Grande Bourgeoise, aujourd'hui introuvable en édition papier.

Autant de bonnes raisons pour se laisser aller à la curiosité !

Une aventure "tout numérique" qui ne vient pas empiéter sur le travail des "éditeurs papier" : formats très courts que ces derniers rechignent à publier, textes devenus indisponibles, l'édition numérique s'offre ici comme une alternative, une piste supplémentaire de découvertes possibles.

 

 

 

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20/09/2015

La grâce faite livre

Parlons des livres qu'on aime, les autres c'est inutile. Il y a ceux qui s'abritent sous une humble couverture, papier tout venant : on peut les trimballer dans le bus, tout écornés. Il y a les mots qui se présentent sur un papier dont on prend plaisir à effleurer de la main la douceur. Ceux-là restent bien au chaud dans la bibliothèque, trop précieux. Et puis il y a les livres des Éditions Circa 1924, ceux qu'on offre : des bijoux. Quand l'objet livre est touché par la grâce et qu'on l'ouvre avec autant d'amour que de précautions.

Il faut lire en particulier Ombellifères de Philippe Claudel, parce que c'est un beau texte, pour les 4 dessins d'Émile Gallé d'une délicatesse inouïe, pour le format en accordéon qui nous renvoie à l'enfance, pour la qualité du papier qui réjouit la caresse des doigts. Oui, un bijou.

(Pardon pour le cadre noir, qui n'est qu'un artéfact informatique…)

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Mais il y a bien d'autres titres réjouissants, notamment de Pierre Bergounioux : allez visiter le site d'urgence ou parlez-en à votre libraire.

13/09/2015

Une collection à commencer de suite

Manque de place, ou défaut d'obstination, je n'ai pas l'âme d'une collectionneuse. La seule collection que je réalise avec acharnement est celle des Folio Plus Classiques : 240 petits ouvrages indispensables, destinés au départ aux lycéens mais qui réjouissent à tout âge les amoureux de la littérature.

La collection met en regard un tableau et un auteur ou un mouvement littéraire. Par exemple, "Ecrire Madame Bovary", un texte passionnant sur la génèse du livre, mis en écho avec "L'Amazone", oeuvre sombre de Gustave Courbet.

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Jamais de jargon dans ces ouvrages, mais des textes concis, des analyses éclairantes, des extraits de l'oeuvre, une ouverture la replaçant dans son contexte, un dossier sur le tableau faisant écho, et parfois même quelques fac-similés de pages manuscrites. Le livre refermé, on se sent plus intelligent, c'est précieux.

Je pourrais vous parler aussi de "Lambeaux" de Charles Juliet,

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ou des "Fleurs du mal" de Baudelaire,

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mais j'ai choisi de terminer avec un must : "Nouvelles formes du récit". Ne vous fiez pas au titre un peu sévère, car c'est un véritable menu-dégustation de la littérature contemporaine, proposant un passage en revue thématique d'auteurs, de Philippe Claudel à Jean Echenoz, en passant par Annie Ernaux et Charles Juliet, avec pour chacun une courte biographie et des extraits de romans. Vous lisez les extraits, vous faites votre choix, et vous courez acheter le livre en question. Une petite bible indispensable pour découvrir des pistes de lectures nouvelles !

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25/08/2015

Déjà la rentrée…

Entre la période estivale du farniente et la toujours mouvementée rentrée littéraire, il y a un entre-deux discret : la reprise des activités culturelles ou sportives et leur frénésie d'inscriptions. Les ateliers d'écriture font eux aussi partie du mouvement !

J'animerai un nouvel atelier annuel à la MJC Pichon, tous les jeudis de 18h30 à 20h00, accueillant aussi bien les débutants que les convaincus, les hésitants, les curieux, toutes celles et ceux qui auront envie de tenter l'aventure des mots, des phrases, des textes qui surgiront sous l'influence des consignes que je propose.

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Nul besoin d'expérience, de connaissances préalables, et nulle crainte à avoir en ce qui concerne l'orthographe ou la grammaire dont on ne se préoccupera pas. Un seul mot d'ordre : la liberté !

Écrire en atelier, c'est écrire pour soi mais avec le support bienveillant des autres, c'est explorer son propre imaginaire, qui s'enrichira de celui des autres participants, c'est faire l'expérience d'un groupe amical poussant chacun vers le meilleur.

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Quelques thématiques qui traverseront l'atelier : La petite fabrique du livre, Les commencements, À chacun son point de vue, En finir avec les clichés…

Pour plus de renseignements, cliquez sur "Me contacter" en haut de page.

À bientôt !

 

MJC Pichon 7 bd du Recteur Senn 54000 Nancy 03 83 37 62 91

Ateliers tous les jeudis (hors vacances scolaires) de 18h30 à 20h00

31/07/2015

Peut-être une lecture d'été ?

Lorsque le livre était sorti, avec grand bruit, je l'avais feuilleté en librairie, puis reposé, pas convaincue : je savais que l'écriture n'allait pas m'emporter. Trois ans après, une amie me le prête en version Poche, alors je me dis pourquoi pas, allons-y quand même. Voilà donc, après lecture, ma vérité sur "La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert" de Joël Dicker (De Fallois, 2012).

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Impossible de nier que cela soit un page turner qu'on dévore parce qu'on a envie de savoir la suite et que l'intrigue est très habilement construite, le suspense intolérable : on dévore, donc.

Mais au bout d'un moment, on dévore de plus en plus vite : l'intrigue est haletante, mais l'écriture ne suit pas, on s'ennuie, paradoxalement. On commence à lire en diagonale, à sauter les descriptions plates ("C'était quelqu'un de si spécial. Il était si doux. Il aimait les fleurs, il aimait l'art.", les dialogues plats, ("Je te trouve très belle, mais tu es une enfant - Je ne suis pas une enfant ! - Nola… toi et moi c'est impossible.") et les innombrables répétitions de phrases par ailleurs convenues :

page 421 : "Une fois encore, elle ne remarqua pas la silhouette qui l'espionnait, tapie dans les fourrés."

page 427 : "Il traversa les rangées d'arbres et vint se cacher dans les fourrés à proximité de la maison."

page 440 : "Elle ne remarqua pas la silhouette tapie dans les fourrés qui l'observait."

page 609 : "Il était dissimulé dans les fourrés, il attendait."

et page 822, la même phrase exactement que page 440 "Elle ne remarqua pas la silhouette tapie dans les fourrés qui l'observait."

Que font les relecteurs chez De Fallois ? En tout cas, le lecteur lui aussi commence à avoir envie de se tapir dans les fourrés. Je garde le meilleur pour la fin. Je vous laisse comparer ces deux paragraphes.

"Au printemps 2008, environ une année avant que je fus devenu la nouvelle vedette de la littérature américaine, il se passa un évènement que je décidai d'enfouir profondément dans ma mémoire : je découvris que mon professeur d'université, Harry Quebert, soixante-sept ans, l'un des écrivains les plus respectés du pays, avait entretenu une liaison avec une fille de quinze ans alors que lui-même en avait trente-quatre." Joël Dicker, LVSAHQ page 244

"A l'été 1998, mon voisin, Coleman Silk, retraité depuis deux ans, après une carrière à l'université d'Athena où il avait enseigné les lettres classiques pendant une vingtaine d'années puis occupé le poste de doyen les seize années suivantes, m'a confié qu'à l'âge de soixante et onze ans il vivait une liaison avec une femme de ménage de l'université qui n'en avait que trente-quatre". incipit de La Tache, Philip Roth,  2000

Une polémique, à la sortie du livre de Dicker, a opposé ceux qui penchaient pour un plagiait pur et simple (je vous passe les nombreuses similitudes entre les deux histoires) et ceux qui y voyaient un hommage appuyé à Roth, pour lequel Dicker ne cache pas son admiration. Faites vous votre propre idée, en lisant les deux livres, mais commencez par celui de Philip Roth, sombre, vénéneux et magnifiquement écrit : il n'est pas certain que vous alliez au bout de celui de Joël Dicker.

Marguerite Duras disait qu'il y avait des livres de jour et des livres de nuit. Incontestablement, on a ici un livre de jour, peut-être même de plage. Le roman de Dicker a obtenu le Prix de l'Académie française, je ne m'explique pas pourquoi.